mardi, mai 02, 2006

Le charbon des mariniers 4

C'était parfois encore plus dur, lorsque le charbon se trouvait tout au fond du bacquet. Il fallait alors descendre à l'échelle, charger les sacs et les remonter jusqu'en haut. Fallait quand même être costaud! Je te jure que ce n'était pas une partie de plaisir que de travailler dans de telles conditions! S'il faisait beau, ça allait, mais quand la pluie était de la partie ça n'était plus du tout la même chanson! Les sacs glissaient sur les dos et il fallait les tenir fermement pour ne pas les laisser tomber. Une autre fois, je me rappelle qu'en déposant les sacs de charbon sur la carriole, celle-ci a été déséquilibrée. Comme elle était chargée à bloc, mon frère Gilbert qui se tenait dans les brancards est resté accroché tandis que l'arrière touchait terre, et de ce fait pédalait dans le vide, les jambes en l'air! Je ne sais pas si tu vois le tableau, mais il y avait franchement de quoi rire tout de même. Mon beauf lui par contre n'arrêtait pas de couiner: "Tu ne feras donc jamais attention, fallait bien les tenir, les brancards, regardes maintenant de quoi t'as l'air à pédaler dans la semoule" et patati et patata... Bien sûr, il nous a fallu recharger tous les sacs comme il se doit en faisant bien attention cette fois-ci. Pas question de recommencer le même cinéma! ( à suivre)...

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