jeudi, décembre 29, 2005

Miettes

...Tigato tigato tigato

Oh ravise un peu, des tiots gâteaux ed tatie
Comme elle nous faizot quind in étot ptits!
Cha sint le miel et la canelle,
Seulemint voilà
Cha a vraimint l'goût d'trop peu!!!
Arfais Zin meu inne ribambelle
In peut pas dire mieux...
Oh mais regarde un peu, on dirait bien les petits gâteaux de Tatie,
Mais si, comme ceux qu'elle nous faisait lorsqu'on était petits!
Ils sentent le miel et la canelle ,
Seulement voilà : il n'y en a jamais assez
Tu ne m'en refairais pas une ribambelle?
Sûr, qu'on ne va rien laisser...

Un gatal, des....

Happy end

Vous z'inquiétez point mes gins
Ech faiseux d'boulot ed quinze cents
Il étot auvergnat!
Il n'y a pas à s'inquiter le boulanger était auvergnat!

mercredi, décembre 14, 2005

Soupirail

Les effarés

Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits - misère ! - Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans un trou clair. Ils écoutent le bon pain cuire. Le boulanger au gras sourire Grogne un vieil air. Ils sont blottis, pas un ne bouge, Au souffle du soupirail rouge, Chaud comme un sein.

Quand pour quelque médianoche, Façonné comme une brioche

On sort le pain, Quand, sous les poutres enfumées, Chantent les croûtes parfumées, Et les grillons, Que ce trou chaud souffle

la vie,

Ils ont leur âme si ravie Sous leurs haillons, Ils se ressentent si bien vivre, Les pauvres Jésus pleins de givre,

Qu'ils sont là tous, Collant leurs petits museaux roses Au treillage, grognant des choses Entre les trous, Tout bêtes, faisant leurs prières

Et repliés vers ces lumières Du ciel rouvert,

Si fort,

Qu’ils crèvent leur culotte

Et que leur chemise tremblote

Au vent d’hiver.

-20 septembre 1870.

-Arthur-

dimanche, novembre 27, 2005

La margorite

euffe el farniète

T'as raison fieu
Passe que là in queuminche à trouver éq cha sint rud'mint l'murgalé ichi d'din
J'étos pas partie ben long, j'ai voulu queuper par l'voyette pour aller pu vite
Total j'cros bien qué j'ma perdue in route.
A toudis avoir sin nez in l'air, v'là quo y arriffe...

vendredi, novembre 18, 2005

Scrogneugneu

A ch'concours de l'pu grosse citroulle ché suremint pas mi qui va gagner passe qu'à part des mauviaises herpes pi des caillos, y'a rin qui pousse din min gardin.
Cht' année ché m'bédaine ed voisine qui a rimporté le cocotier : un voyache à Bénodet!
J'chais mi duque ché cha et ti?
J' l'ai ravisé hier, el pu discrémint possipe,du coin de l'farniète. Elle a importé tous ses gosses pis tout sin saint frusquin, mis tout cha vite fait dins'carette pis v'la partie... bon débarras, j' les intrindrai pu brailler à longueur ed journée.
Ach t'heure vla ti pas qui pleut à daque et déhors y'a pu grind cosse à arbeiller...cha m'imprindra à les démépriser!

dimanche, novembre 13, 2005

Et pendant ce temps...

qui ché qui va s'occuper du gardin? ché mi té cros? et Marguerite alors? Il y reste pu qu'à braire...

dimanche, octobre 30, 2005

Cohortes

Extrait de "Démons et merveilles" aux Editions du Chêne

La fête de Samhain

La nuit d'Halloween, veille de la fête de Samhain, marque l'entrée dans "la saison sombre".
Consacrée chez les anciens Celtes au culte des défunts et du dieu de la Mort, Samhain.
Cette nuit-là, les portes de Féeries s'ouvrent toutes grandes pour laisser le passage aux créatures de l'autre monde, qui deviennent parfaitement visibles et se mêlent aux humains...c'est alors un déferlement de sombres sarabandes que mènent des créatures maudites : sorcières maléfiques, démons hideux, spectres, revenants et morts vivants, vampires et nosferatus, loups-garous et chiens de l'enfer, démons ricanants et diablotins sulfureux, incubes, succubes et cauchemards.
Extrait de "Démons et Merveilles"

dimanche, octobre 23, 2005

Carosses?

Viens ici que ch t'attrappe !

" Marie GROUETTE saque les éfants au fond de l’iau aveucque sin groët qu’alle a toudis dins s’main. "
Alors chorchelle hideuse et maléfique,
séduidante ondine ou méchante fée?
Patiente créature obscure qui hante les ruisseaux,
et les marais?
Le saura-t-on jamais?
Néanmoins prudence, bel éfant
Gare aux mauvais esprits de l'eau
Et attrappe le monde
Avec tes tiots groëts !
http://www.ville-arques.fr/tourisme/carillon.htm

Groëts, petits et grands

Les pétits groëts

"Viens un peu par ichi
Viens min co
Viens m'poule
J'min va laver tes pétits groëts"

Marie Catlène

Par Pierrot

Surprise

Cha fait d'zannées qué cache après ti Marie Groëtte,
dans tous ché coins et ché racoins.
Té toudis ben camuchée!
Ché comme cha qu' à l'automne
Par un biau matin,
Din min gardin
Mi j'ai trouvé
Un tiot bout d'gin
Haut comme trois rogins

Archi Boldo

Par Lélé

samedi, octobre 22, 2005

La saison sombre

Les beaux jours d'été raccourcissent. Le ciel se couvre de nuages noirs et la pluie arrose généreusement les labours. Voici venu l'automne brun et rouge, aux couleurs d'arbres et de terre, de feuilles mortes et de vignes, aux fragrances de champignons et de mousse.
Dans les bois humides qui lentement s'éffeuillent, les aimables fées des fleurs ont laissé la place aux gnomes vieux et ridés, dont les visages grimaçants s'impriment sur l'écorce des arbres et dont les bonnets se confondent avec les chapeaux des cèpes et des bolets.
Voici venue l'heure des sabbats de sorcières chevauchant leur balai. Le monde gracieux de Féerie montre à présent son côté obscur et terrifiant.
Extrait de "Démons et merveilles"

Lavandières de nuit

"Il n'y a pas de plus beau fil que celui des fileuses de lunes.
Au matin le soleil les ramassse
Sur les prés humides pour tisser sa chevelure."
Antoine de Marville
Au cours des longs crépuscules de l'été, ou dans la moiteur des chaudes nuits du solstice, on voit flotter au-dessus des lacs, des étangs ou des fontaines des silhouettes fugaces qui se décomposent au matin. On les appelle demoiselles, les pâles de la nuit, les lavandières ou chanteuses de nuit.
Elle ont coutume de chanter au clair de lune tout en plongeant leur lessive dans le ruisseau. Elles hèlent les passants attardés pour qu'ils les aident à tordre leur linge. Mais c'est pour mieux leur tordre les bras avant de les en,traîner avec elles sous l'eau.
Extrait de" Démons et merveilles" http://www.fdn.fr/~rperinel/Dolaine/leslaveuses.html

vendredi, octobre 14, 2005

Carabistouilles

-Bon quo ché qué ch'té disot?
Ravise par là, j'cros j'ai vu Marie Groëtte
Et là ché sûr, ché pour ti qu'al vient!
-Nan mais el crot qu'al va m'faire peur?
El crot ptete que je né vos pas s'neul qui frise
quind em' raconte toutes ché bêtises?
Dire qu 'j'in connos qui as t'heure, y continutent à dire des contes parels, à leu gosses et pis qu'après y rigoltent comme des bochus! Y'a vraimint pas d'quoi êtes fiers ti là bas! Té cros qué j'chté vos pas faire tes manigances pour faire peur al tiote, hein? Té dévros quind même raviser à deux coups avant ed rire ed'tout cha .
Car si t'arqueuminches, un jour qu' té caches à champignons el long dé ch'ruissieau, isse ben, té vas avoir ét n'air fieu. Passe qu'ché ti qu'al va vénir quer, la Marie Groëtte. Té pourras toudis braire après t'mère...

jeudi, octobre 06, 2005

Chorchelle

Au bord dé l'iau
Ne t'pinches pas trop
éne fais pas l'sot ni l'imprudent
Min bel éfant
Car y'a là eune chorchelle
Qu'al hante el rivière
In dit qu'al s'appelle Marie Groëtte
Té m'cros pas pétête?
Et ben t'as qu'à aller vir
Al nuit tombée, té l'intindras rire
Mais au bord dé l'iau
N'avinches pas trop
Avec ses noirs cotrons et caracot
Din ché racines, elle va s'mucher
Din l'herpe qui guinche au gré des flots
Ché là qu'elle va t'surquer
Et si té laiche faire
Elle va v'nir ét quère
Sin long voile blanc t'intortilera
Et là ché sûr, elle t'attrap'ra!!!

mardi, octobre 04, 2005

Ne te penches pas trop

Croquemitaine

-"Attintion à ti, si t'es pas sache j'va appeller Marie Groëtte et pis té vas vir, elle va v'nir ét'quer! "
Quind t'es tout tiot et qu' t'intind cha, normalemint té drisse à t'maronne, té comprind qu'là t'as putôt intérêt à ténir à carreau. Autremint y va t'arriver des bricoles!!!
Pis d'abord qui ch'est cheule lal, Mariegroette? Té connos ti ?Té sais à quo qu'elle arsinne?
Rin qu' d'y busier té t'dis quind même qu'al dot pas être farce. Et té resse là comme deux ronds d'flan à t'deminder quo qui va s'passer mais té fais mine dé rien in espérant qu'in t' léche trinquille avec cha.
-"Té veux pas m'croire in dirot et ravisse là-bas és queue al dépasse !"qu'in t' dit.
Ah té croyot êtes débarrassé... Ben sûr quind té t'artournes pour arbeiller vla ti pas qu'elle est djà sauvée et té t'dis qu' ch'est tint mieux que p'têt elle est partie vir ed zotes!

lundi, octobre 03, 2005

Au bord de l'eau

Les péqueux de lune

On dit de ché gens d'Camon des hortillonneurs, mais à St Leu on disait d'eux en les voyant arriver de bonne heure pour le marché, leurs cornets plein de légumes qui glissaient sur l'eau, avec leur cape et leur coiffe qui les protégeaient du vent humide du petit matin, eh bien on disait d'eux des péqueux de lune. En effet avec leur long bâton qu'ils enfoncaient dans l'eau jusqu'au fond de la rivière pour pousser leur embarcation, on eût dit une armée de guerriers venus d'ailleurs pour piquer la lune qui se reflétait dans l'eau.
Embarquez à bord des cornets plein de couleur pour voir les pêcheurs de lune qui traversent les rieux, l'avre et la somme vers St Leu. Là-bas chez eux se trouvent des terres étranges, où la Mort elle-même a la senteur d'une rose... En les voyant passer, les chats ne bougent plus ni queue ni moustache. Nul ne sait pourquoi. Le marchand de laitues et de cresson, est poursuivi par de mystérieux ennemis qui leur font pêcher les lunes du petit matin. Dans les entrailles de la tourbe, une guerre épouvantable semble se préparer. Les hortillonneurs sauront-ils sauver le peuple de la ville de ces envahisseurs ? Auront-ils la bravoure d'aller jusqu'au bout d'un rêve encensé, d'une utopie qui dévore les coeurs ? Arriveront-ils un jour à la pêcher cette lune?
Par Luc Decroix

samedi, octobre 01, 2005

Hortillonneuse

Apparition

Nimbée de brume, tu glissais sur l'eau
Et je n'ai pu voir tes yeux
Fille du peuple des jardins et des rieux
Belle hortillonnelle,
Mais comment tu t'appelles?

Hortillonelle

jeudi, septembre 22, 2005

Le stylo d'encre violette

Tu ne vas jamais me croire
Je l'ai trouvé sur le trottoir
Même pas eu les pétoches
Je l'ai mis dans ma poche
Mais voilà, depuis il s'est mis
A écrire des histoires
Des histoires d'antan
Des histoires de maintenant
Des ptites histoires sur rien et sur tout
Des ptites histoires de rien du tout
Ca lui prend certains soirs
J'savais bien qu'il était bizarre.

Volutes

lundi, septembre 19, 2005

Bulles gum

-Quoq ue ché té maques?
In dirot eune vaque
-Din m' bouque y'a chinque chiclets
J'ai mis tout ch'paquet
Mais ch'suis vraimint nulle
J'arrife pas à faire des bulles!
-Ché pourtant pas bin compliqué
Ed mette es bouque in cul- de- poule et pis d'souffler!!!

jeudi, septembre 15, 2005

Maladresse

Tomber la craie dans l'encrier
Sur la table faire des pâtés
Contempler mes doigts violets
Me faire gronder
J'suis pas doué
Renverser le bol de lait
Sans cesse recommencer
Sans le faire exprès
Ne jamais me faire gronder
J'suis pardonné

mardi, septembre 13, 2005

Le petit malheureux

Il n'avait pas bel air !
On aurait dit qu'il avait fait la guerre !
Une oreille arrachée
L'autre machouillée
Aveugle et manchot
Par dessus le marché,
Il n'avait plus un poil sur le caillou !
Pourtant c'était celui que l'on préfèrait
Pour nous tous, il n'y en avait pas de plus beau !
Doudou de générations en générations
Tendre malédiction.

lundi, septembre 12, 2005

Vla ch'pu biau!

Ech Tiot Malheureux

L'avot pas bel air
In dirot qu'il avot fait cheule guerre!
Eune orelle arrachée
Eune aut' machuquée
Aveugle et pis cor, manchot
Y n'avot pu un poil d'sus l'caillot!
Pourtant ch'étot li, qu'in préférot
Pou nous zotes, y'in avot pa pu biau!

mercredi, septembre 07, 2005

Inspiration potagère

Eh toi là-bas!

C'est vrai que les petits légumes du jardin, ce n'est pas la même chose!
Là tu bêches, tu bines, tu plantes, tu fais à ta manière.
Le soir en rentrant du boulot tu vas faire un tour.
Tu vas voir comment ça se passe ici-bas.
Quelques fois le môme t'accompagnes. Il n'arrive pas toujours à soulever l'énorme arrosoir mais il prend du bon temps.
Quelques fois quand tu es seul, tu viens là et tu te mets à croupetons.
Les fesses ancrées sur tes talons, tu restes là tout bête, tranquille, juste à regarder tes petits légumes prendre des couleurs et du volume.
Ébahi par le spectacle, tu rêves à de futurs enchantements.
Dans ta tête, tu cuisines et peaufines de subtiles et goûteuses recettes , tu joues les ravisseurs de papilles.
C'est ton jardivana!
Il faut parfois peu de choses pour être heureux.

Boulcourges à la bolognaise

Eh ti là-bas!

Hein ouais, qu'les tiots légumes du gardin ché vraimint pas parels que l'zotes!
Ché ti qui bêche, qui bine, qui plante. Ché ti qui s'in occup tout in faisant at mote.
L'soir in rintrant de t'nouvrache, té va faite tin tiot tour. Té va vir commint qu'cha va.
Dès fos, y a l'éfant qui t'accompane. Il arrive pas toudis à soul'ver ch'gro arrosoir, mais l'a ben du plaisir!
Des fos, quind t'es tout seu, t'es t'mets là à crou-crou. Tes panions d'cul d'sus tes talons, t'es là tout bête, juste té ravises, trinquil, tes tiots légumes pousser et prinde des couleurs.
Tout artourné par el spectac, din tiète té pinses à commint qu'té vas les arringer pour qu'tous y s'régalent et s'pourlèque.
Avoue t'as ker cha, bernoter din tin gardin.
Din la vie, faut pas grind cosse pou avoir sin coeur contint...

dimanche, septembre 04, 2005

Bonheur canin

-Eh t'as entendu?
-Quoi, je faisais ma sieste.
-On a sonné!
-Tu crois que c'est qui?
-Ben a ton avis, t'as qu'à renifler sous la porte.
-Mais arrête donc de remuer comme çà tu m'fatigues.
-Alors, alors?
-Ben je dirai parfum de marque "Givenchy", effluves de grany choco- noix de coco.
-Et donc?
-C'est sûr c'est pas l'père noël mais y'a de grandes chances qu'on bouffe du nonosse à gogo!

Avez-vous mirza?

Avant ché kiens, y n'habitotent pas avec ché gins. Y restotent din des cabanes à côté dech gardin. Y mingeottent des restants d'soup avec du pain rassis, du cras et toutes sortes ed zoches man mère! Y n'véyottent janmais ch'vétérinaire!
Plein d'puches, plin tiques, janmais coiffé, tout inmélé, Mirza aboyot comme 10 et pichot ed continmint d'sus nos gimpes quind arrovot s'gamelle. Abile ,fallot s'mucher, tellement qu'in in avot la troulle!
Avant les chiens n'habitaient pas avec les gens. Ils restaient dans leur cabane près du jardin, mangeaient des restes de soupe avec du pain rassis,du gras et tous sortes d'os,mazette! Ils ne voyaient jamais le vétérinaire. Pein de puces et de tiques, tout enmélé, jamais brossé, Mirza aboyait comme dix et pissait de joie sur nos jambes,quand arrivait sa gamelle. On allait se planquer dare-dare, tellement il nous faisait peur!

Le Titien... à sa mémère

Sagesse chti

Din la vie
Un coup, cha va
Un coup, cha va pas
Cha  fait deux coup d'passé!

vendredi, septembre 02, 2005

La vie est belle

Quand faut y aller...

Té sais m'poule les vacances, cha peut pas toudis durer
Prind tin courache à deux mains, met tin cartabe dsu tin dos
Faut qu'té sache lire et pis compter
Arrête don dé t'faire du mourron
Et d'braire comme eune madeleine
In dirot marie catlène
Garte tes larmes pour quind j'chrai morte
Cha va-t-y pas aller
Et surtout, mouque tin nez
T'as  du brin à t'bottine!
 
Tu sais ma poule, les vacances ne durent pas toujours
Arrête de te tracasser et de verser des larmes de crocodile
Garde les pour quand je serai morte
9a va aller,, mouche ton nez, tu dégoulines, t'en as plein les bottines!

mardi, août 30, 2005

Ché quoi eune glaine?

El blues d'el rintrée des classes

Dire qu' ché bétôt l'rintrée des classes
M'man,  j'ai d'maux min vinte, rin qu' d'y pinser
M'man , j' préfère rester din tes cotrons, al maison il fait si bon
M'man , j'ai d'maux min vinte,y'a rin qui passe
M'man, j'cro cha tourne pas rond
Et j'ai rindu min déjeuner!
 
 

lundi, août 29, 2005

Héritage

Chuccardise

El chuccardise, té sais quind cha t'prin, té sais pon jusqu'à à du cha peux aller. Din l'temps cheule boîte elle étot posée su l' queuminée et ché caramels y zétotent récoffés avec el caleur deuch poêle à carbon. Chétot pa dur à maquer! In n'avot ker cha, pis cor a c't'heure!
Chelle boîte à succardes elle est toudi là, ché point "quality street" mais ché toud'même la boîte à bonheur.
"La chuccardise"tu sais où ça commence ...pas où ça fini. Avant cette boîte était posée sur la cheminée. A la chaleur du poêle à charbon, les caramels n'étaient pas durs à mâcher! On aimait bien çà et cela continu. La boîte à bonbons est toujours là. Ce n'est pas "quality street"mais c'est quand même la boîte à bonheur!

dimanche, août 28, 2005

jeudi, août 25, 2005

MICKEY 3d

J'cro bin qu'là j'vas écrire en vert.Té connos Mickey 3D? Ché in group ed rock qui cante sur la guerre, el pollution, el footballe et sur "Ma Grand-Mère",  en vla un tiot bout:
 
"Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n'ont pas
Ma grand-mère est une rose, d'un rose qui n'existe pas
Du moins à ma connaissance, je ne vois pas
S'immiscer l'ombre d'une chance, ici-bas.
Lorsqu'elle me parle du passé, je vois son regard s'éclairer
Elle ne parle que des bons moments, fait main basse sur les mauvais

Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça."

 

Si ché pas toudis marrant quo ch'qui racontent t'as qu'à essayer "Jeudi pop-pop" et cha ira mieux!

 

 

Je crois bien que là je vais écrire en vert. Mickey 3D est un groupe de rock qui chante la guerre, la pollution, le foot et  sur "Ma grand-mère"...voiçi un extrait... Si leurs textes ne sont pas toujours optimistes, essaye "Jeudi pop- pop"et ça ira mieux!

 

 

Ode à ma mie.

mercredi, août 24, 2005

SIDOINE 3

Quand j’ouvrais cette fois la porte de la cuisine pour entrer dans la maison, son caractéristique grincement me donna la chair de poule. En la refermant tout doucement, mes mains touchèrent les fidèles petits rideaux fabriqués au crochet. Je ne pus m’empêcher de les caresser et leur douceur me procura du réconfort.

Je me trouvais donc dans la cuisine, une des pièces les plus chaleureuses avec sa tapisserie jaune d’œuf et sa lumière orangée au-dessus de l’évier. Sur la table reposait une bassine. Ah ! la fameuse bassine dans laquelle nous nous lavions mon frère et moi. J’étais tellement bouleversée que je mis du temps avant de sentir l’odeur savoureuse du vrai chocolat au lait qui tranquillement, réchauffait à feu doux. C’était la boisson dont nous régalait Sidoine au petit-déjeuner. Je pris une tasse dans l’armoire et me servis de ce remède. Ma gorge de desserra. Mais un parfum, plus alléchant encore, vint me flatter l’odorat. Il émanait des merveilleux croissants jambon-fromage, spécialité de notre ancêtre, qui gratinaient dans le four. Quelle invitation ! Mais je n’y tenais plus et voulais poursuivre ma visite.

Dans la salle à manger, comme d’habitude surchauffée, une ribambelle de cadres était alignée fièrement sur le rebord de la cheminée. Il y avait là les photos de tous les petits enfants et arrières-petits-enfants de Sidoine.

Il ne manquait plus qu’elle !

Sur la table, une boîte de chocolats traînait négligemment. J’en choisis un, en ôtai le papier rouge et doré au fond duquel je lus le mot « Gagné ».

C’est à ce même moment que j’entendis à l’étage une voix qui chantonnait cette ritournelle :

« eume graind-mère est interrée

d’un l’gardin dé m’sieur l’curé

min tiot kien, y’a piché d’ssus

eume graind-mère est arvénue »

J’étais comme dans un rêve, je ne savais plus quoi penser, fallait-il avoir peur ou se réjouir ? L’idée de retrouver Sidoine, de me blottir encore une fois dans ses bras, l’emporta, car sans l’avoir vraiment décidé je me ruai dans l’escalier. C’est alors que le bigbenissime carillon de la salle à manger se mit à retentir bruyamment. Mes pieds glissèrent sur les marches recouvertes de l’antique lino, poli par les ans. Je tombai à la renverse, cul par-dessus tête et m’évanouis.

Je repris conscience dans la rue, derrière moi la maison avait disparu.

Nounousse+Mariegroette

mardi, août 23, 2005

Attintion ach l'arnitoile!

J'voudro pas qu'té claque et'guiffe ed'dins !
Traduction : Fais attention à la toile d'araignée, je ne voudrais pas que tu te la prenne sur la figure!

SIDOINE 2

Là, je retrouvais le décor de mon enfance.

La petite table ronde était à la même place, près de l’escabeau, et à droite, se tenait la buanderie où Sidoine s’était offert le luxe d’installer une baignoire qu’il fallait remplir au seau avec de l’eau préalablement chauffée sur le poêle à charbon ! Je montai les deux marches, et reconnus sans hésitation l’odeur du savon à la jonquille et celle des paquets de lessive qui prenaient d’assaut mes narines. Je ressentais une sorte d’extase, aussi je me mis fébrilement à fouiller dans l’armoire à pharmacie encore rivée au mur : 1 bouteille de Synthol, 1 pot de crème Simon, 5 épingles à chignon, 1 peigne, 1 brosse à fausses dents, 1 boîte de pastillesValda vide mais avec encore un peu de sucre collé dedans…

C’était à peine croyable, rien n’avait changé ! Et je n’étais pas au bout de mes surprises... (A Suivre)

lundi, août 22, 2005

Marguerite

Y dit quo min tiot dico?

Un petit lexique peut-être? Quo qu'ché t'in pinses?

SIDOINE 1

Je passais alors tout près des toilettes. Situées à l’extérieur, elles étaient infestées de bestioles et garnies de toiles d’araignées. Petits, mon frère et moi refusions d’y entrer. Le système de vidange était archaïque, pas de chasse d’eau et encore moins de chauffage. Alors, quand nous passions quelques jours chez Sidoine, celle – ci nous installait comme au bon vieux temps, un magnifique pot de chambre pour la nuit. Ainsi plus besoin d’aller dehors. J’arrivai devant une porte jaune pâle qui donnait sur une pseudo-véranda et je ne pus m’empêcher de repenser à elle, à son regard espiègle, son sourire édenté et ses vieux gilets troués, décorés d’épingles à nourrice. Elle nous accueillait toujours à bras ouverts, nous l’aimions tant ! Mes larmes coulaient. Il fallait pourtant que je reprenne mes esprits. J’avançai nerveusement la main vers la poignée ovale, essuyai d’un dernier revers de manche mon visage et j’entrai.

Ravise vlà eune vaque!

Que malheur, d'avoir eune vaque et pas d'beur!

SIDOINE

Alors que je marchais dans la ville, je tournai à droite comme attirée par une force mystérieuse.

Il me semblait reconnaître cette rue. Ses trottoirs m’étaient familiers, ainsi que ses petites maisons de briques rouges. Soudain je m’arrêtais lorsque j’en reconnus une. C’était la maison de Sidoine, mon arrière-grand-mère disparue en 1997. Je m’approchai de la fenêtre, mis les mains autour de mes yeux et me scotchai à la vitre afin de regarder à l’intérieur. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Tout avait l’air à l’abandon, je décidai de faire le tour du pâté de maisons et de tenter ma chance côté jardin.

Le petit portillon vert avec sa peinture écaillée, était toujours là. Je voulus tourner la poignée mais elle était trop rouillée et je ne n parvenais pas à l’ouvrir. J’escaladai donc l’obstacle. M’était-il permis de le faire ? Après tout, quelqu’un pouvait habiter ici maintenant. Qu’importe, j’étais littéralement aimantée par ces lieux. J’avançais dans l’allée, tout respirait le calme, tout semblait désert. Néanmoins le chemin avait dû être balayé récemment car aucune feuille des arbres de la cour n’encombrait le passage. J’étais mal à l’aise, mon cœur battait à tout rompre, j’avais tout simplement peur d’aller plus loin. Mais rassemblant tout mon courage, bien décidée à revisiter cet endroit, je continuais à avancer.

A suivre...

dimanche, août 21, 2005

Poltergeist ed cageot din l'cabane à gardin.

Tombée dans la marmitte

Depuis que chuis toute tiote, j'ai toudis intindu parler l'patois autour ed'mi. J'ai été élévée par eume grin mère din ché corons , berchée sur l'air ed "Min ptit Quinquin" et rapagée à coup d'tuttute au chuque "candi"
Cha a duré eune paires d'années, alors té pinse bien qui min reste quetkosse. Y n'a qui disent que d'parler patois ché vulgaire...in vrai y n'y connaissotent rien. Mi j'trouv que ché un biau parlache ed toute façon mes grins parents y n'en connaissotent pas d'autre. Quand y métottent leur lingue du diminche pour parler à l'instituteur ou ach 'méd'cin et beh, y'avot toudis un mot d'patois qui glichot tout seul...
Le patois est la langue dans laquelle a baigné ma plus tendre enfance. J'ai été élévée par ma grand-mère dans les corons, bercée sur l'air de Min ptit quinquin et pour me rassurer j'avais droit à du sucre candi dans ma sucette. Ces quelques années m'ont marquées pour toujours.
Certains trouvent le patois vulgaire. En fait ils ne réalisent pas bien ce que cela représente. Pour mes grands-parents c'était tout naturel de parler ainsi et quand ils faisaient parfois des efforts pour s'exprimer en français correct,,le patois refaisait toujours surface à un moment ou un autre...

Impro

Mon patois n'est pas académique. Il est tel que je l'entends, le vis, le pratique. Un mot peut changer de forme c'est pratique. C'est un tchi jazz...pas de polémique!
Si pour dire "un chien"té préfères dire un "Kien "au lieu de "Tien" et beh, pour mi ché l'même!

Dépêche, cha va queumincher.

Rouge Brique