mardi, août 30, 2005

Ché quoi eune glaine?

El blues d'el rintrée des classes

Dire qu' ché bétôt l'rintrée des classes
M'man,  j'ai d'maux min vinte, rin qu' d'y pinser
M'man , j' préfère rester din tes cotrons, al maison il fait si bon
M'man , j'ai d'maux min vinte,y'a rin qui passe
M'man, j'cro cha tourne pas rond
Et j'ai rindu min déjeuner!
 
 

lundi, août 29, 2005

Héritage

Chuccardise

El chuccardise, té sais quind cha t'prin, té sais pon jusqu'à à du cha peux aller. Din l'temps cheule boîte elle étot posée su l' queuminée et ché caramels y zétotent récoffés avec el caleur deuch poêle à carbon. Chétot pa dur à maquer! In n'avot ker cha, pis cor a c't'heure!
Chelle boîte à succardes elle est toudi là, ché point "quality street" mais ché toud'même la boîte à bonheur.
"La chuccardise"tu sais où ça commence ...pas où ça fini. Avant cette boîte était posée sur la cheminée. A la chaleur du poêle à charbon, les caramels n'étaient pas durs à mâcher! On aimait bien çà et cela continu. La boîte à bonbons est toujours là. Ce n'est pas "quality street"mais c'est quand même la boîte à bonheur!

dimanche, août 28, 2005

jeudi, août 25, 2005

MICKEY 3d

J'cro bin qu'là j'vas écrire en vert.Té connos Mickey 3D? Ché in group ed rock qui cante sur la guerre, el pollution, el footballe et sur "Ma Grand-Mère",  en vla un tiot bout:
 
"Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n'ont pas
Ma grand-mère est une rose, d'un rose qui n'existe pas
Du moins à ma connaissance, je ne vois pas
S'immiscer l'ombre d'une chance, ici-bas.
Lorsqu'elle me parle du passé, je vois son regard s'éclairer
Elle ne parle que des bons moments, fait main basse sur les mauvais

Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça."

 

Si ché pas toudis marrant quo ch'qui racontent t'as qu'à essayer "Jeudi pop-pop" et cha ira mieux!

 

 

Je crois bien que là je vais écrire en vert. Mickey 3D est un groupe de rock qui chante la guerre, la pollution, le foot et  sur "Ma grand-mère"...voiçi un extrait... Si leurs textes ne sont pas toujours optimistes, essaye "Jeudi pop- pop"et ça ira mieux!

 

 

Ode à ma mie.

mercredi, août 24, 2005

SIDOINE 3

Quand j’ouvrais cette fois la porte de la cuisine pour entrer dans la maison, son caractéristique grincement me donna la chair de poule. En la refermant tout doucement, mes mains touchèrent les fidèles petits rideaux fabriqués au crochet. Je ne pus m’empêcher de les caresser et leur douceur me procura du réconfort.

Je me trouvais donc dans la cuisine, une des pièces les plus chaleureuses avec sa tapisserie jaune d’œuf et sa lumière orangée au-dessus de l’évier. Sur la table reposait une bassine. Ah ! la fameuse bassine dans laquelle nous nous lavions mon frère et moi. J’étais tellement bouleversée que je mis du temps avant de sentir l’odeur savoureuse du vrai chocolat au lait qui tranquillement, réchauffait à feu doux. C’était la boisson dont nous régalait Sidoine au petit-déjeuner. Je pris une tasse dans l’armoire et me servis de ce remède. Ma gorge de desserra. Mais un parfum, plus alléchant encore, vint me flatter l’odorat. Il émanait des merveilleux croissants jambon-fromage, spécialité de notre ancêtre, qui gratinaient dans le four. Quelle invitation ! Mais je n’y tenais plus et voulais poursuivre ma visite.

Dans la salle à manger, comme d’habitude surchauffée, une ribambelle de cadres était alignée fièrement sur le rebord de la cheminée. Il y avait là les photos de tous les petits enfants et arrières-petits-enfants de Sidoine.

Il ne manquait plus qu’elle !

Sur la table, une boîte de chocolats traînait négligemment. J’en choisis un, en ôtai le papier rouge et doré au fond duquel je lus le mot « Gagné ».

C’est à ce même moment que j’entendis à l’étage une voix qui chantonnait cette ritournelle :

« eume graind-mère est interrée

d’un l’gardin dé m’sieur l’curé

min tiot kien, y’a piché d’ssus

eume graind-mère est arvénue »

J’étais comme dans un rêve, je ne savais plus quoi penser, fallait-il avoir peur ou se réjouir ? L’idée de retrouver Sidoine, de me blottir encore une fois dans ses bras, l’emporta, car sans l’avoir vraiment décidé je me ruai dans l’escalier. C’est alors que le bigbenissime carillon de la salle à manger se mit à retentir bruyamment. Mes pieds glissèrent sur les marches recouvertes de l’antique lino, poli par les ans. Je tombai à la renverse, cul par-dessus tête et m’évanouis.

Je repris conscience dans la rue, derrière moi la maison avait disparu.

Nounousse+Mariegroette

mardi, août 23, 2005

Attintion ach l'arnitoile!

J'voudro pas qu'té claque et'guiffe ed'dins !
Traduction : Fais attention à la toile d'araignée, je ne voudrais pas que tu te la prenne sur la figure!

SIDOINE 2

Là, je retrouvais le décor de mon enfance.

La petite table ronde était à la même place, près de l’escabeau, et à droite, se tenait la buanderie où Sidoine s’était offert le luxe d’installer une baignoire qu’il fallait remplir au seau avec de l’eau préalablement chauffée sur le poêle à charbon ! Je montai les deux marches, et reconnus sans hésitation l’odeur du savon à la jonquille et celle des paquets de lessive qui prenaient d’assaut mes narines. Je ressentais une sorte d’extase, aussi je me mis fébrilement à fouiller dans l’armoire à pharmacie encore rivée au mur : 1 bouteille de Synthol, 1 pot de crème Simon, 5 épingles à chignon, 1 peigne, 1 brosse à fausses dents, 1 boîte de pastillesValda vide mais avec encore un peu de sucre collé dedans…

C’était à peine croyable, rien n’avait changé ! Et je n’étais pas au bout de mes surprises... (A Suivre)

lundi, août 22, 2005

Marguerite

Y dit quo min tiot dico?

Un petit lexique peut-être? Quo qu'ché t'in pinses?

SIDOINE 1

Je passais alors tout près des toilettes. Situées à l’extérieur, elles étaient infestées de bestioles et garnies de toiles d’araignées. Petits, mon frère et moi refusions d’y entrer. Le système de vidange était archaïque, pas de chasse d’eau et encore moins de chauffage. Alors, quand nous passions quelques jours chez Sidoine, celle – ci nous installait comme au bon vieux temps, un magnifique pot de chambre pour la nuit. Ainsi plus besoin d’aller dehors. J’arrivai devant une porte jaune pâle qui donnait sur une pseudo-véranda et je ne pus m’empêcher de repenser à elle, à son regard espiègle, son sourire édenté et ses vieux gilets troués, décorés d’épingles à nourrice. Elle nous accueillait toujours à bras ouverts, nous l’aimions tant ! Mes larmes coulaient. Il fallait pourtant que je reprenne mes esprits. J’avançai nerveusement la main vers la poignée ovale, essuyai d’un dernier revers de manche mon visage et j’entrai.

Ravise vlà eune vaque!

Que malheur, d'avoir eune vaque et pas d'beur!

SIDOINE

Alors que je marchais dans la ville, je tournai à droite comme attirée par une force mystérieuse.

Il me semblait reconnaître cette rue. Ses trottoirs m’étaient familiers, ainsi que ses petites maisons de briques rouges. Soudain je m’arrêtais lorsque j’en reconnus une. C’était la maison de Sidoine, mon arrière-grand-mère disparue en 1997. Je m’approchai de la fenêtre, mis les mains autour de mes yeux et me scotchai à la vitre afin de regarder à l’intérieur. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Tout avait l’air à l’abandon, je décidai de faire le tour du pâté de maisons et de tenter ma chance côté jardin.

Le petit portillon vert avec sa peinture écaillée, était toujours là. Je voulus tourner la poignée mais elle était trop rouillée et je ne n parvenais pas à l’ouvrir. J’escaladai donc l’obstacle. M’était-il permis de le faire ? Après tout, quelqu’un pouvait habiter ici maintenant. Qu’importe, j’étais littéralement aimantée par ces lieux. J’avançais dans l’allée, tout respirait le calme, tout semblait désert. Néanmoins le chemin avait dû être balayé récemment car aucune feuille des arbres de la cour n’encombrait le passage. J’étais mal à l’aise, mon cœur battait à tout rompre, j’avais tout simplement peur d’aller plus loin. Mais rassemblant tout mon courage, bien décidée à revisiter cet endroit, je continuais à avancer.

A suivre...

dimanche, août 21, 2005

Poltergeist ed cageot din l'cabane à gardin.

Tombée dans la marmitte

Depuis que chuis toute tiote, j'ai toudis intindu parler l'patois autour ed'mi. J'ai été élévée par eume grin mère din ché corons , berchée sur l'air ed "Min ptit Quinquin" et rapagée à coup d'tuttute au chuque "candi"
Cha a duré eune paires d'années, alors té pinse bien qui min reste quetkosse. Y n'a qui disent que d'parler patois ché vulgaire...in vrai y n'y connaissotent rien. Mi j'trouv que ché un biau parlache ed toute façon mes grins parents y n'en connaissotent pas d'autre. Quand y métottent leur lingue du diminche pour parler à l'instituteur ou ach 'méd'cin et beh, y'avot toudis un mot d'patois qui glichot tout seul...
Le patois est la langue dans laquelle a baigné ma plus tendre enfance. J'ai été élévée par ma grand-mère dans les corons, bercée sur l'air de Min ptit quinquin et pour me rassurer j'avais droit à du sucre candi dans ma sucette. Ces quelques années m'ont marquées pour toujours.
Certains trouvent le patois vulgaire. En fait ils ne réalisent pas bien ce que cela représente. Pour mes grands-parents c'était tout naturel de parler ainsi et quand ils faisaient parfois des efforts pour s'exprimer en français correct,,le patois refaisait toujours surface à un moment ou un autre...

Impro

Mon patois n'est pas académique. Il est tel que je l'entends, le vis, le pratique. Un mot peut changer de forme c'est pratique. C'est un tchi jazz...pas de polémique!
Si pour dire "un chien"té préfères dire un "Kien "au lieu de "Tien" et beh, pour mi ché l'même!

Dépêche, cha va queumincher.

Rouge Brique