lundi, août 22, 2005
SIDOINE 1
Je passais alors tout près des toilettes. Situées à l’extérieur, elles étaient infestées de bestioles et garnies de toiles d’araignées. Petits, mon frère et moi refusions d’y entrer. Le système de vidange était archaïque, pas de chasse d’eau et encore moins de chauffage. Alors, quand nous passions quelques jours chez Sidoine, celle – ci nous installait comme au bon vieux temps, un magnifique pot de chambre pour la nuit. Ainsi plus besoin d’aller dehors.
J’arrivai devant une porte jaune pâle qui donnait sur une pseudo-véranda et je ne pus m’empêcher de repenser à elle, à son regard espiègle, son sourire édenté et ses vieux gilets troués, décorés d’épingles à nourrice. Elle nous accueillait toujours à bras ouverts, nous l’aimions tant ! Mes larmes coulaient. Il fallait pourtant que je reprenne mes esprits. J’avançai nerveusement la main vers la poignée ovale, essuyai d’un dernier revers de manche mon visage et j’entrai.
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